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JISF: Jean-Charles Wognin, l’un des tontons sage-femme du monde

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Le métier de sage-femme est généralement pratiqué par les femmes. Son nom d’ailleurs le dit mieux. La profession étant si noble et si sacrée intéresse également les hommes qui s’y lancent et la pratiquent d’ailleurs avec passion. Ils sont appelés “maïeuticien”. Jean-Charles Wognin est l’un d’eux. Diplômé de l’université de Montpellier et spécialisé en échographie, Jean-Charles Tsf (nom qu’il utilise sur Facebook) ou encore tonton sage-femme, pratique la profession depuis 12ans. Dans cette interview dont il nous honore, tonton sage-femme nous fait découvrir sa réelle motivation pour ce métier et les réalités de la pratique en Afrique et en Europe. Interview réalisée dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Sage-femme ce jeudi 05 mai 2022.  Bonne lecture :

 

Afrikelles: Pourquoi avez vous choisi la maïeutique au lieu de la médecine dentaire ?

 

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Jean-Charles Tsf: Au départ, j’ai simplement suivi les conseils de ma mère. C’est au cours de mon premier stage en salle de naissance que l’amour du métier s’est véritablement installé. J’ai commencé à exercer en 2014 en région parisienne, puis en Suisse à l’hôpital universitaire de Lausanne, où je suis désormais cadre praticien formateur. Je détiens en outre un diplôme universitaire en gynécologie préventive, une certification en préparation à la naissance en milieu aquatique et une autre en rééducation périnéale.

 

 

Afrikelles: Etes-vous confronté dans l’exercice de votre métier à des réticences de la part des femmes ou de leurs époux ?

 

Jean-Charles Tsf: Ça arrive quelques fois. Mais dans la plupart des cas, ces appréhensions s’estompent dès le premier contact. Par exemple, quand j’étais encore étudiant, à un stade, je pouvais pratiquer seul les accouchements mais en présence d’une sage-femme diplômée. Je m’occupais ce jour là d’une femme d’origine tunisienne. Au début du travail, en présence de son mari, elle m’a fait comprendre qu’elle ne souhaitait pas que j’effectue son accouchement. Mais une fois son mari parti, elle m’a rappelé pour me dire qu’en fait elle souhaitait que je la fasse accoucher. C’était sa belle-sœur qui lui tenait la main au moment de l’accouchement selon leur coutume.

 

Afrikelles: Quelles sont les difficultés quotidiennes rencontrées ?

 

 

Jean-Charles Tsf: Les difficultés quotidiennes sont plutôt de l’ordre managériale notamment le sous-effectif, la gestion des tâches administratives qui sont, somme toute, très chronophages.

Afrikelles: Vous exercez actuellement en Suisse, quelle est la différence entre exercer en Europe et exercer en Afrique ?

 

Jean-Charles Tsf: Les réalités sont aux antipodes. Les défis ne sont pas les mêmes. Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, la profession est sinistrée. Les moyens humains et matériels manquent cruellement, les besoins en renforcement de capacité ne sont que très peu comblés. La clé se trouve dans les solutions numériques.

 

Afrikelles: Vous êtes engagé contre la mortalité maternelle et infantile en Afrique, vous créez justement une association. Expliquez-nous la vision derrière cette organisation ?

 

Jean-Charles Tsf: L’objet du Réseau Ivoire Pro Santé est de contribuer à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile par l’éducation à la santé, les soins de prévention et de dépistage, les dons aux centres de santé et l’alphabétisation .

 

Afrikelles: Quel espoir nourrissez-vous pour les maternités en Afrique ?

 

Jean-Charles Tsf: L’espoir de voir la profession de sage-femme émerger, d’avoir des instituts de formation modernes, de voir se développer la recherche en Maïeutique, de voir des femmes africaines mieux informées et actrices de leur santé.

 

Afrikelles: Jean-Charles Wognin merci! 

Jean-Charles Tsf: Merci à vous!

 

 

Propos recueillis par Eugenie GADEDJISSO TOSSOU

 

 

 

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