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CHERTE DE LA VIE : ÉTOUFFÉES, LES FAMILLES AGONISENT

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Ces derniers mois, on s’adapte comme on peut face à la crise économique. Devant un quotidien marqué par la cherté de la vie, le pouvoir d’achat des populations a baissé compliquant par la même occasion la gestion dans certains ménages. A son micro, Afrikelles a reçu les réactions de certains concitoyens sur la situation.

 

En effet, des denrées alimentaires aux produits de première nécessité, il y a une augmentation générale des coûts sur le marché dans plusieurs villes africaines. Cette situation sera accentuée les prochains jours puisque, au Togo, le 29 mars 2022, les prix des produits pétroliers ont connu une augmentation. A Lomé, la capitale togolaise, tout comme dans les autres villes du pays, les familles en souffrent. Difficilement, maman Prince, femme au foyer et mère d’un enfant arrive à faire maintenant la cuisine avec ce qu’elle reçoit de son mari pour la popote. « Avant j’arrivais à acheter du poisson ou de la viande et faire de la sauce de tomate qu’on consomme sur deux jours avec mon mari et mon enfant, ceci avec 2000 FCFA. Mais depuis quelques mois c’est compliqué. Chaque jour que tu vas au marché, tu es obligé de changer de programme parce qu’il y a hausse des prix des produits », témoigne -t-elle.

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Pour pouvoir s’en sortir, dans d’autres familles, on a mis en place une nouvelle donne, celle de ne cuisiner qu’une seule fois dans la journée. « Avec ce qui se passe, je ne prépare qu’une fois par jour : le repas du soir. Le matin les enfants avec 100 FCFA chacun, prennent de la bouillie. A midi, ils achètent aussi à manger (des boules d’akpan à la sauce de tomate sans poisson). Il suffit qu’ils mettent du piment dans la bouche et boire l’eau dessus en attendant le repas du soir », explique Marie, coiffeuse et mère de quatre enfants. Elle reconnait que ses enfants ne mangent plus bien (en qualité et quantité insuffisantes), mais reste impuissante face à la hausse générale des prix des denrées alimentaires.

« Sincèrement, ça ne va pas. Depuis le matin, je n’ai rien mangé. J’attends 15 heures pour manger et c’est encore parti pour demain. A cette allure, je me demande si je pourrai me marier, avoir des enfants et pouvoirs subvenir à leurs besoins », se lamente un jeune célibataire qui avoue avoir mis une pause avec sa petite amie à cause de cette flambée économique.

Et justement, cette crise économique risque d’augmenter des cas de divorce, par ricochet le nombre des célibataires si cela persiste.

En fait, la vie en couple est certes basée sur l’amour, mais lorsque l’argent est insuffisant, il est difficile que le foyer tienne longtemps. Avec cette cherté de la vie, et la non augmentation des salaires, les foyers voient leurs pouvoir d’achat réduits . Cette situation au lieu de réunir des couples, est plutôt l’une des sources de disputes. « Je ne me rappelle plus depuis 5 mois quel jour mon mari m’a encore invitée pour une sortie en amoureux ou offert un petit 5000 FCFA pour mes besoins. Ceci à cause de cette crise. C’est vrai que je suis consciente, mais cela me tape sur les nerfs. Ce qui fait que chaque jour, on se dispute pour rien. Pas plus que deux jours, il m’a demandé de rentrer chez mes parents si je n’en peux plus », témoigne, Rosine, jeune mariée à un caissier d’une pharmacie à Lomé.

Le gouvernement togolais dit avoir subventionné certains produits notamment le riz et la farine de blé. Vivement que cette subvention prenne en charge d’autres produits de première nécessité. 

 

N. Djapa

 

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