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PORTRAIT : Mariusca Moukengue la slameuse thérapeute des maux grâce aux mots

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Comme Pierre Corneille fait dire à Rodrigue, dans Le Cid : « …aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années », nous pouvons également le dire pour notre Elle du mois. A seulement 26 ans, Mariusca Moukengue est l’une des valeurs sures de la culture congolaise mais aussi de l’Afrique. Femme de théâtre, actrice, critique d’art, formatrice, Mariusca est plus connue avec la casquette de slameuse puisqu’elle a su s’imposer par ses textes et sa prestance.

 

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Parcours

Mariusca prépare un Master 2 en droit privé option recherche fondamentale à l’Université Marie Ngouabi au Congo. Parallèlement à ses études universitaires, elle s’est formée en copywriting ou rédaction web et en Community management.
Sa carrière artistique débute avec le théâtre en 2009, alors même qu’elle était au Lycée. Deux ans plus tard, elle intègre la Cie Nsala, dirigée par le comédien et metteur en scène Harvey Massamba. Sous la houlette de ce dernier, elle prend part à plusieurs créations théâtrales et obtient, en 2016, un rôle dans le film “Le cœur de la bête” du réalisateur congolais Ori Huchi Kozia.

Fascinée par le travail du slameur congolais Prodige Héveille et s’intéressant à l’écriture et à la poésie Mariusca se fera former au slam. Sa carrière de Slameuse a débuté pendant la compétition des scènes tremplins slam pendant la première édition du festival MBOTE HIP HOP à l’institut Français du Congo. Etant parmi les lauréates, elle a su dès lors qu’il fallait répondre à l’appel du SLAM!

Engagements

 

 pour le rétablissement de la vérité historique de l’Afrique en général et du Congo en particulier, parce que notre histoire est notre vécu. On condamne celui qui sait, et non celui qui ignore. C’est pourquoi l’histoire aura beau pleurer ses morts, rien ne va changer si la jeunesse ne possède pas son passé comme pilier, boussole et lanterne pour l’avenir ! Et pour en arriver là, il faut interroger notre système éducatif, nos valeurs, nos traditions…

Les textes de Mariusca véhiculent forcément un message. Elle prête sa voix et sa plume aux questions qui touchent sa sensibilité et son environnement. D’abord, ces projets s’intéressent aux jeunes « parce qu’elle est demain la condition de la survie de l’espèce humaine. Est-ce parce que je suis jeune ? Peut-être, ou pas ! » signifie-t-elle. Bien avant cette cause, la slameuse congolaise s’intéresse aux souffrances des enfants : « ils ne demandent pas à venir au monde pour devoir subir les injustices dues à l’égocentrisme des adultes. » Ceci l’a motivée à faire une collaboration avec l’artiste Spirita. Intitulé MWANA MBANDA, le clip officiel est disponible depuis février 2021 sur son compte youtube « Mariusca La Slameuse ». Inspirée et ayant une forte admiration pour la femme de lettre Fatou Diome, elle plaide comme la franco-sénégalaise « pour le rétablissement de la vérité historique de l’Afrique en général et du Congo en particulier, parce que notre histoire est notre vécu. On condamne celui qui sait, et non celui qui ignore. C’est pourquoi l’histoire aura beau pleurer ses morts, rien ne va changer si la jeunesse ne possède pas son passé comme pilier, boussole et lanterne pour l’avenir ! Et pour en arriver là, il faut interroger notre système éducatif, nos valeurs, nos traditions…» explique-t-elle.

Enfin Mariusca « défend la cause féminine parce que « ma condition féminine me rappelle parfois que mon sexe peut m’être préjudiciable et que pour arracher le respect qui m’est dû en tant que personne, il faut que j’élève mon esprit, multiplie mes efforts intellectuels et bosse sans relâche » fit-elle- comprendre.

 


SCENES ET PROJETS

La promotrice du Projet SLAMUNITE qui est un programme d’initiation au SLAM en milieu juvénile conflictuel en seulement 5ans de carrière a à son actif un maxi single “SLAMOURAIL” et plusieurs singles disponibles en ligne, des tournées, résidences, prix, ainsi que des participations et collaborations dans plusieurs festivals tant au niveau national qu’international. Nous pouvons en citer entre autres en 2018 le Festival Mantsina-sur-scène, festival Challenge Vacance (Douala, Cameroun), Lazone (Bruxelles, Belgique), Gaestatelier Krone Aarau (Suisse) ; en 2020 Mariusca fait une prestation slam et coanime le Festival MBOTE HIP HOP aux côtés de Juliette Fievet, participe au festival ESCALE BANTOO en tant que panéliste slameuse, participe au festival des Droits de l’Enfant avec SLAMUNITE en partenariat avec le REIPER.

Au cours de l’une de ces sorties Lebon Zed, photographe de profession sera séduit par la qualité du travail de Mariusca. Il deviendra plus tard son photographe officiel. Lebon Zed trouve en l’artiste « une femme de caractère, bosseuse, imaginaire, talentueuse, intelligente, ouverte d’esprit, authentique. J’adore son univers artistique. Nous menons le même combat dans l’art. » a-t-il confié à Afrikelles.

En plus des qualités reconnues à Mariusca, elle trouve sa force dans le doute du philosophe français René Descartes. Ce sentiment pas très coquin, est plutôt ce qui permet à la slameuse de briser la chaîne des évidences, d’apprendre d’elle et des autres : « Le doute me permet de sortir de ma zone de confort et de me redéfinir continuellement. Le doute me fait créer des imaginaires, apprécier l’autre à sa juste valeur, rester humble et voir que l a constance des événements n’est que chimère. A chaque doute, mon slam prend tout son sens ! »

L’amoureuse des locks, de la lecture, de l’écriture est admirée et appréciée de par « sa simplicité qu’elle exprime, toujours disposée à parler de son art, elle est d’une forte personnalité et sa présence scénique est très captivant » nous confie Wences , journaliste en charge des questions culturelles chez la chaine Vox. Il rajoute « qu’elle est d’une ingéniosité et d’une dextérité qui suscite l’admiration. Sa bravoure même dans les ténèbres, est porteuse d’une lumière pour une génération qui mûrit l’espoir de voir la culture congolaise rayonner et être un vecteur de développement »

Le slam est un art naissant dans le monde . Ceci ne rend pas la tâche facile aux amoureux de cet art. Mariusca en a payé les frais : « le SLAM en soit n’est pas encore un ART aussi répandu que la Rumba ou la peinture au Congo. Il faut se faire confiance pour avoir le courage d’aller parler aux gens d’un art dont il ne maîtrise pas forcément les codes. Des humiliations, j’en ai connu mais le plus important, c’est qu’est-ce que j’en fais ? La chance qu’on a au SLAM c’est que le public qui nous soutient, sait nous emmener à avoir confiance nous. Sinon en général, dans les métiers de l’ART, slameuse ou pas, nos peines sont presque communes. » conclut-elle sur la question.

La pandémie actuelle du Coronavirus mettant le monde en crise sanitaire aggrave la situation. La belle talentueuse Mariusca Moukengue à la sortie du confinement en Juin 2020 en dehors de sa casquette de SLAMEUSE, travaille comme copywriter et Community Manager dans une agence de communication à Brazzaville. Elle prépare son album mais aussi se consacre à son projet SLAMUNITÉ.

VIOLENCE
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