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REPORTAGE : elles cultivent, transforment et vendent du soja

L’autonomisation financière de la femme africaine est essentielle. Celle-ci, passe par une activité génératrice de revenus.  Certaines femmes à Sotouboua, l’ont compris. Réunies au sein d’un groupement, elles cultivent du soja, le transforment en des produits finis prêts pour la consommation puis dans les différents marchés, les revendent.

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Les produits issus du Soja ne manquent pas dans la ville de Sotouboua, à environ 284 km de Lomé. Huile, viande, farine, cube, fromage, lait ; ces femmes n’hésitent pas à fournir les marchés locaux de la ville et de ses environs.

Braves et dévouées, ces femmes se sont mises ensemble pour apporter une solution à la population. Le groupement est dénommé « Esso z’na dou » un nom en langue Kabyè parlée dans cette ville de la région centrale qui signifie « Que Dieu nous aide ».

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Le projet de groupement est parti avec 7 femmes du quartier « Lawèy ». Il s’est étendu à toutes les femmes de la ville. Aujourd’hui le groupement compte 42 femmes actives. 

Odzo GADOH, présidente du groupement explique la genèse de l’initiative : « nous avons remarqué que ce sont des femmes qui sont dévouées mais marchent seules, si bien qu’on ne sent pas leur apport dans la communauté. C’est là nous nous sommes dit qu’il faut les regrouper afin qu’elles puissent faire quelque chose de concret. »

Depuis donc Février 2021, ces femmes se sont réunies au sein du groupement pour fédérer leurs énergies.

A la base, ces femmes disposent de terres sur lesquelles elles cultivent des céréales en majorité du soja. La matière première étant déjà disponible, c’est tout naturellement qu’elles ont décidé de faire la transformation de ces produits.

Ensemble, elles ont pu bénéficier d’une formation sur la gestion de leur projet et aussi sur les techniques de transformation du soja : « Avant, quand on fait le fromage de soja, il n’y avait pas assez de soins. Mais grâce à la formation, nous avons appris à bien traiter le soja avant de faire le fromage. Ce qui fait qu’aujourd’hui même les diabétiques peuvent consommer le fromage de soja fait par le regroupement sans ennui. » a déclaré la présidente du groupement Odzo GADOH.

Les jeudis, sont des jours chargés pour les femmes « Esso z’na dou », puisque c’est ce jour qu’elles se rencontrent pour transformer le soja. Déjà à 5h, elles se regroupent dans la maison GADOH, chacune sait le rôle assigné, et très rapidement, elles se mettent à l’œuvre.

Quand elles se retrouvent, il ne s’agit pas que de la transformation du soja mais aussi des discussions sur leur réalités en tant que femme. Madame Zakari explique que le groupement « est un cadre qui m’apporte beaucoup. Nous discutons de nos problèmes avec nos maris, des enfants. J’aime beaucoup ce que nous faisons parce que le problème d’une d’entre nous, est pour nous toutes. On réfléchit ensemble pour avoir de solutions. »

Le premier allié pour ces femmes, ce sont leur époux. Ceux-ci ont compris la démarche et n’hésitent pas à leur apporter leur soutien notamment dans le transport des marchandises.

Le groupement « Esso z’na dou » a pu lancer ses activités grâce au financement du projet REDD+  (Réduction des Emissions issues de la Déforestation et de la Dégradation).

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